
Le
24 août 1944 entre 20h50 et
21h30 à hauteur d'Arpajon,
la 2è DB en marche vers Paris
a bénéficié d'un
appui aérien de douze P-38
du 474th Fighter Squadron de l'USAF.
Un autre pilote du 474 était
à bord d'un char de la 2è
DB pour assurer les liaisons air-sol.
Pour
information, dans le cadre des activités
du musée
de l'Aviation de Beauvais-Warluis,
des recherches ont été
effectuées sur le 474 : deux
de ces douze pilotes ont été
tué le lendemain. Stone, à
Mello (Creil), et Zierlein, lieu de
crash encore à déterminer.
Voici le témoignage de Pappy
Doyle traduit de l'Anglais.
Le
capitaine Pappy Doyle à passé
deux semaines au sein de la 2ème
DB en tant qu'officier de liaison
et contrôleur aérien,
au beau milieu des combats pour la
Capitale. Les histoires de pappy étaient
à vous faire dresser les cheveux
sur la tête mais aussi pleine
d'humour. Il fit parti des 8 Américains
entrant les premiers dans Paris. Il
a également été
sous le feu, un bon nombre de fois.
"L'histoire de mon trajet vers
Paris commence réellement deux
semaines plus tôt. Un soir "au
Club"(une simple tente) je spéculais
avec le Major HEDLUND et le Colonel
WASEM sur le fait que les pilotes
de combat ferais les meilleurs contrôleurs
aérien avec les troupes au
sol. Les pilotes sont les mieux placés
de comprendre le cadre d'emploi, ainsi
que les limitations du support aérien.
Après une courte discussion
et un coup de téléphone
du Colonel WASEM, j'étais en
route vers le QG du Veme Corps d'armée.
Comme je parlais français,
je fus dirigé vers la 2ème
DB commandé par le Général
Leclerc, un brillant et atypique tacticien
des forces blindées.
Autant que je sache, je fus le premier
pilote assigné à cette
tâche. Le Général
Leclerc était un fervent partisan
du support aérien, il ne pensait
que du bien des P38. Dès le
début nous nous sommes bien
entendu. Je participais d'ailleurs
à toutes les réunions
en tant que membre à part entière
de la 2ème DB.
Ces 2 semaines de trajet vers Paris,
avec la 2ème DB, défient
presque toute description. La division
était électrifiée
d'enthousiasme à l'idée
de libérer Paris. Je pris place
dans le char de tête, à
la place du pilote adjoint. Rapidement
j'appris à conduire l'engin
et j'ai même aidé lors
de la réparation d'un train
de roulement touché lors de
combats. J'ai pris plaisir à
diriger les attaques en piquet et
les attaques de soutien des unités
au sol. Les pilotes semblaient apprécier
la communication avec quelqu'un qui
parlait leur langue ! Ce fut le début
de la désignation d'autres
pilotes pour remplir cette tâche.
Le 428th ouvrit la voie d'une meilleure
coopération Air-Sol. [...]
La 2ème DB a fait très
attention dans son approche de la
grande ville. Une colonne de Panzer
ainsi qu'un unité d'artillerie
ont été dépassé.
Au moment de franchir les limites
de la ville, mon Sherman était
en tête de notre colonne, avec
moi debout dans la trappe ouverte.
Notre tranquillité ne dura
pas. Rapidement les enfers furent
déchaînés. Des
tirs provenant d'armes de petits calibre
et de mitrailleuses semblaient pleuvoir
de toutes les directions. Les snipers
allemands sur les toits tentaient
désespérément
de ralentir les libérateurs.
A nouveau à l'intérieur
du Sherman avec la tourelle fermée,
je demandai le support aérien.
La bataille pour Paris fut violente,
sauvage et conséquente. Quoiqu'il
en soit la colonne du général
Leclerc continuait sont chemin à
travers les défenses ennemies.
Une fois celles-ci transpercées
ce fut une chevauché sauvage
jusqu'a l'Arc de Triomphe. Les Parisiens
jubilaient et le champagne coulait
à flot de partout. Il y avait
8 américains à Paris
en ce jour de libération, nous
nous sommes retrouvé au matin
sur l'avenue Foch pour regarder les
opérations de nettoyage par
les français dans le centre
de la capitale. Je me tenais près
de Ernest Hemingway lorsque le général
De Gaulle, après avoir rallumé
la flamme sur la tombe du soldat inconnu,
descendit triomphalement les Champs
Elysées.
Nous avons aussi été
témoin du traitement des femmes
ayant collaboré avec les Allemands.
Des croix gammées étaient
peintes sur leur tête rasée,
leurs seins, et leur ventre. Hemingway
fut outré par ces traitements
et les trouva indécents et
sauvages. Cependant les collaboratrices
ne résistaient pas et ne se
plaignaient pas plus. Elles semblaient
réagir comme si le prix à
payer pour ces années de collaboration
avec leurs "compagnons"
allemands n'était pas trop
fort.
Apparemment les Français ont
bien aimé mon travail: Je reçu
la Croix de Guerre avec palme.
.

Les
insignes du 474th FG et du 428th Squadron.
-
Mars
12 Arrivée à Warmwell,
terrain de la RAF en G-B.
-
Avril
25 1ère mission en Europe
sur la région de Rennes.
-
Juin
8 Sur 32 bombes larguées,
23 atteignent l'objectif : des batteries
à la Pointe de Barfleur,
est de Cherbourg.
-
Juillet
Bataille de la tête de pont
de Mantes.
-
Août
8 A-11 Première installation
en France, à Neuilly-la-Forêt,
près d'Isigny.
23 Destruction massive de matériel
allemand dans la poche de Falaise
-
24
12 P-38 apporte un soutien aérien
à la 2è DB en marche
vers Paris dans le secteur d'Arpajon.
Un pilote du 474 a été
détaché à bord
d'un char pour assurer la liaison
au sol. La Croix de Guerre lui sera
décernée par l'Armée
Française.
-
25
Vendredi noir dans le Beauvaisis.
Mission 135. Onze P-38 sur 23 sont
descendus en 20mn. Quatre pilotes
tués. Deux d'entre eux étaient
de la mission de soutien à
la 2è DB la veille.
-
Sep
01 A-43 Installation à St-Marceau
(Le Mans)
-
12
A-72 Installation à Mons-en-Chaussée
(Péronne)
-
22
Première utilisation du napalm.
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Oct
09 A-78 Installation à Florennes
(Begique)
-
Déc
16 Début de la Bataille des
Ardennes.
-
29
Les Allemands ne sont qu'à
22km du terrain